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PS : retrouvez en fin d’article les titres favoris de la Rédac’ !

Quand la musique est bonne !

Le 25 janvier 2021
PETITE ANNONCE ! La Rédac' organise un grand QuizCarotte, ouvert à toutes nos carottes, mercredi 27 janvier de 19 h à 20 h ! Les questions porteront sur la consommation durable et surtout, ce sera ouvert à tout le monde et le tout, dans la bonne humeur ! Pour vous inscrire, rendez-vous sur le lien en cliquant ici, cela prend 5 secondes :) On nous glisse dans l'oreille qu'il y aura des cadeaux à gagner !
Chez LundiCarotte, on adore écouter Georges Brassens en boucle ! Dans les transports sur notre téléphone ou à la maison avec un bon vieux vinyle, Brassens s’écoute à toutes les sauces. À la Rédac’, on consomme de la musique sous toutes ses formes : streaming, CD, vinyle… On vous laisse jeter un œil à notre article pour tout savoir sur l’écoute de la musique !
PS : retrouvez en fin d’article les titres favoris de la Rédac’ !
Vignette de l'article Quand la musique est bonne !
Le streaming est devenu un incontournable si l’on veut écouter de la musique. Le phonographe, le gramophone, le vinyle, la cassette audio, le CD, le Mp3… On en a vu passer, des moyens d’en écouter !
Et c’est pour une raison valable : c’est l’activité culturelle préférée des Français. Nos chansons préférées ne nous quittent que très rarement : 38 % des Français écoutent de la musique quand ils sont dans les transports.
Au cours des années 1990, la musique change avec l’arrivée des CD, où le rendu sonore est différent et permet de nouvelles créations. La musique devient plus facile à manipuler et à consulter. Autrefois cantonnée au salon familial avec le tourne-disque, les années 1960 ont popularisé l’écoute de la musique de manière individuelle grâce aux Teppaz, puis aux magnétophones, aux chaînes Hifi, aux baladeurs. L’arrivée d’Internet est venue chambouler la stabilité du secteur au début des années 2000 avec l’apparition des téléchargements illégaux. C’est en 2002 que le site français Blogmusik.fr propose le streaming légal. En 2007, le site a changé de nom et est devenu Deezer.

Depuis l’apparition du streaming légal, la somme d’argent générée par l’industrie de la musique n’a fait que croître.
En 2019, l’industrie de la musique a généré 11,4 milliards de dollars. Le streaming est le principal responsable de cette croissance, puisque 56,1 % des revenus globaux de la musique sont générés grâce à ces plateformes (Deezer, Spotify, YouTube)

Si vous êtes curieux, jetez un œil au graphique ci-dessous qui présente l’évolution des revenus de l’industrie musicale. On peut y voir que la part du streaming ne cesse de croître et a dépassé les ventes physiques depuis 2017.
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Le streaming musical a donc été une solution face à la crise au début des années 2000 due aux téléchargements illégaux. De nos jours, les auditeurs recherchent un large choix de musiques accessibles sans effort et à un moindre coût.
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Infographie sur quelques chiffres autour du streaming.
Qu’en est-il de la musique physique ?
Ces dernières années, la mode du vintage a quand même permis de faire ressortir des objets auparavant démodés et il n’y a pas que les anciens habits de nos grands-parents que l’on ressort du tiroir ! Les vinyles sont de sortie après leur disparition au milieu des années 1990 : ils constituent aujourd’hui 20 % des ventes physiques de l’industrie musicale.
L’inconvénient de la musique physique réside dans sa fabrication, puisque les CD et vinyles sont composés de plastique. Une étude de l’université de Glasgow a révélé que la production de plastique liée à la vente de CD a fortement diminué. En 2000, année la plus productive en termes de vente de CD, les industries de la musique ont utilisé 61 millions de kilogrammes de plastique. Cependant, ces cinq dernières années, le streaming musical a suscité un réel engouement chez les auditeurs et les chiffres de l'industrie du plastique ont fortement diminué (8 millions de kilogrammes de plastique à l’échelle mondiale).
L'avènement du streaming musical a donc contribué à la diminution de l’utilisation du plastique par les industries du CD. Cette nouvelle façon de consommer de la musique en ligne est-elle pour autant plus écologique ?
L’écoute en streaming n’est pas immatérielle, bien au contraire. Elle débute par l’utilisation de vos appareils (téléphones, ordinateurs). De par leur nombre (34 milliards), ces appareils constituent le principal impact sur le numérique mondial : « Leur fabrication représente 30 % du bilan énergétique global, 39 % des émissions de GES, 74 % de la consommation d’eau et 76 % de l’épuisement des ressources minières ».
Ce n’est pas tout : il y a aussi la consommation électrique du réseau numérique (centres de données et installations des infrastructures Internet) due à l’alimentation, la transmission des fichiers audio numériques et leur stockage dans des serveurs Internet (data centers) : il faut des milliers d’ordinateurs connectés en réseau pour héberger les données. En France, la consommation électrique des data centers était supérieure à celle de la ville de Lyon en 2015. Il faut faire fonctionner les serveurs et refroidir leurs circuits électroniques à l’aide de systèmes de climatisation. Dans le monde du numérique, les réseaux sont les principaux responsables de l’épuisement des énergies fossiles et de l’émission de gaz à effet de serre, qui contribuent au réchauffement global.
Aux États-Unis, le bilan est lourd : l’industrie musicale a émis plus de 250 millions de kilogrammes de gaz à effet de serre en 2016, conséquence de cette surconsommation d’énergie.
En ce qui concerne l’impact écologique de l’écoute musicale en ligne, les chercheurs de l'Université de Technologie de Compiègne ont fait une étude comparative de l’écoute physique (cd), de l’écoute d’un fichier local (Mp3 téléchargé) et de celle d’un fichier en streaming. Y ont été notamment pris en compte le moyen d’écoute (ordinateur, téléphone), le mode de liaison (Wifi, Wan) et le type de service utilisé (Spotify et YouTube). Il en ressort qu’il vaut mieux privilégier dans un premier temps l’écoute de vos CD, puis celle de fichiers au préalable téléchargés pour minimiser l’utilisation de votre connexion Internet. Enfin, l’écoute en streaming sur les plateformes (Spotify, Deezer, Apple Music) via un réseau Internet délocalisé (4G) et en dernière position, le streaming sur YouTube dont la diffusion vidéo demande une plus forte consommation d’énergie.
Concernant YouTube, il est bon de savoir que même si vous passez par une application pour couper le signal vidéo, celui-ci sera tout de même envoyé. La dépense énergétique reste donc la même.
Pour résumer, nous vous proposons le tableau ci-dessous, qui présente la quantité de CO2 émise en une heure selon votre type d’écoute :
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Tableau représentant l’équivalent en CO2 pour 1 heure d’écoute, Source : Université de Technologie de Compiègne - William Boffy, Jules Farjas.
Le point positif est que les industries de la musique semblent prendre conscience de cette surconsommation d’énergie. Par exemple, Spotify a délocalisé ses données informatiques vers les serveurs de Google qui utilisent 100 % d’énergies renouvelables dans ses datacenters depuis 2017. Toutefois, bien que l'effort soit appréciable, n'oublions pas qu'aucune énergie n'est à 100 % propre, Google ne promettant pas la sobriété énergétique, mais plus une prise de conscience des enjeux qu’il y a à sortir des énergies fossiles.
Cette nouvelle manière de consommer notre musique pose la question de la rémunération des artistes.
Bonne nouvelle : ces plateformes en ligne sont une occasion pour les artistes indépendants de déposer leurs créations ainsi que de toucher de nouveaux publics. En effet, par le passé, les possibilités pour un artiste "marginal" de se faire connaître étaient limitées et les revenus souvent faibles. Toutefois, un point nous questionne à la Rédac' : la multiplication des artistes sur les plateformes ne peut-elle pas entraîner un trop grand nombre de morceaux et noyer l’auditeur dans la masse ?
En effet, que ce soit pour les indépendants ou les majors, les revenus financés par les sites de streaming musicaux sont limités.
Si l'on prend l'exemple de la chanteuse anglaise Adèle, qui avait refusé la sortie de son album 25 en streaming, elle aurait touché 1 centime de dollar lors de chaque écoute de l'un de ses titres (soit 14 centimes de dollar pour l'écoute du disque en entier). Pour toucher ce centime, il faut que la musique ait été écoutée plus de 30 secondes. Or, elle touchait 7 dollars pour chaque exemplaire vendu de son album. C'est une différence non négligeable… Nous avons mené le CalculCarotte de la semaine : il faudrait écouter 50 fois l'album afin que le revenu soit identique (comprenant les 14 titres écoutés plus de 30 secondes à chaque fois) ! Même fan, on a du mal. On se doute bien que vivre du streaming musical, même pour les artistes les plus connus, n'est pas chose aisée.

L’argent touché par les plateformes de streaming provient de la diffusion de publicités, mais aussi des abonnements payants. À savoir que toutes les plateformes ne possèdent pas la même méthode de redistribution des fonds. Il existe deux méthodes de distribution que nous vous expliquons ci-dessous.
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Tableau récapitulatif des deux méthodes de financement des artistes par les plateformes de streaming musical.
Bien que simplifiée à l'extrême, la méthode 2 semble donc être la plus équitable, car la répartition de l'abonnement revient aux artistes les plus écoutés par une personne. Si je n'écoute pas un artiste, alors je ne le rémunère pas, contrairement à la méthode 1. Cette méthode est davantage défendue par les artistes, mais aussi par certaines plateformes comme Deezer. La méthode 1 est souvent qualifiée de floue, tandis que la méthode 2, actuellement marginale, est difficile à mettre en place, car fondée sur des microcomptabilités. Un autre problème se pose avec la question des abonnements morts – c'est-à-dire les personnes ayant un abonnement payant, mais n'utilisant pas le service – donc n'écoutant pas de musique. Ainsi, que faire de l'argent et de la répartition ?
Selon les plateformes, certaines rémunèrent mieux que d'autres. C’est le cas d’Apple Music. Cependant, le système de rémunération est très souvent critiqué, notamment le premier modèle, qui favorise les gros artistes et les trois principaux labels que sont Warner, Sony et Universal. Pour gagner des sommes significatives avec la première méthode, il faudrait au moins 34 millions d'écoutes.
Par ailleurs, ce fonctionnement fait émerger de nouvelles méthodes de création musicale comme la réduction de la longueur des morceaux, permettant ainsi plus de titres et donc, plus de revenus. Certains artistes créent même leur propre application de streaming, comme Pascal Obispo, afin de s'assurer une totale liberté créative.
  • Il faudrait éviter d’utiliser Youtube, puisque c’est la plateforme la plus polluante, même si l’on coupe la lecture de la vidéo et que l’on ne garde que l’audio ;
  • Si vous avez l’habitude d’écouter en boucle les mêmes musiques, mieux vaut utiliser le CD ou un vinyle ;
  • Et pour l'écoute des CD ou des vinyles, pourquoi ne pas les emprunter en médiathèque pour plusieurs semaines ? :)
  • Voici un petit conseil qui vous permettra de faire une grande économie ! La plateforme spliiit propose le co-abonnement, qui diminue de façon considérable les coûts et ça, c’est toujours bon à prendre !
  • Évitez d’écouter votre musique streamée en 4G, préferer le téléchargement (en wifi de préférence) ou en vérifiant que votre téléphone est en wifi quand c’est possible.
Comme disait John Miles : Music was my first love. Nous espérons que cet article vous aura plu et vous aidera à faire de meilleurs choix pour vos futures modalités d'écoute.

Avant de terminer, chaque membre de la Rédac a décidé de vous conseiller un titre à découvrir, n'hésitez pas à nous partager les vôtres !
  • Margaux vous conseille Muse et sa musique Unintended ;
  • Laura vous donne la pêche avec Give it up ;
  • Pour terminer, Clément retourne dans le temps et vous invite à écouter Fleetwood Mac et son magnifique Landslide ou plus joyeusement, Sunny de Boney M.
PS : notre correctrice Véronique vous conseille Le Testament et Danse de Oldelaf 😊
À la semaine prochaine !
Laura Dumaine, Margaux de Vassal et Clément Vadaine
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