Un article pas si m’onautomne |
Le 4 octobre 2021 |
À la faveur de l’automne revient cette douce mélancolie. Aaaah, ici, à la Rédac’, on A-DO-RE l’automne. Bye bye le cagnard et place à la pluie (même si celle-là nous poursuit depuis juin). Et si ça vous refroidit, pensez au chocolat chaud qui vous attend le dimanche, après un retour de balade en forêt. Une nouvelle saison s’installe et, avec elle, de nouveaux produits font leur apparition. On vous dit tout ! |
Post-scriptum : en avril, LundiCarotte a rédigé un article sur les produits de saison à consommer au printemps, vous pouvez le retrouver ici. |
Post-scriptum n° 2 : nous avons glissé quelques références musicales tout au long de cet article, saurez-vous les retrouver ? |
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It's the time of the season |
Il est bon de rappeler l’importance de manger des produits de saison. C’est un geste simple, mais qui demande au consommateur d’ouvrir l'œil quand il fait ses courses. Il s’agit d’avoir à l’esprit que chaque produit connaît un pic de production à une certaine période de l’année. Attention à ce que vous pouvez trouver en grandes surfaces. Le fait que le produit soit disponible ne signifie pas forcément que c’est de saison, d’où l’importance de s’informer en lisant notre article, par exemple ! |
Chaque saison répond à un besoin du corps humain. Pour éviter les coups de fatigue à chaque changement de temps, rien de tel que de profiter des aliments de saison pour booster son énergie. Consommer de saison, c’est profiter de tous les bienfaits nutritionnels de nos aliments. |
Manger un produit à la bonne saison, c'est tenir compte des rythmes de la nature ; de ce fait, vous accédez à des produits de meilleure qualité. Vous remarquerez peut-être des écarts entre les différents calendriers, des variations dans la saisonnalité et la disponibilité des produits indiqués. Ceci est dû au fait que les conditions climatiques peuvent varier d'une année à l'autre, ce qui influence la récolte. Il n’y a donc pas moyen de savoir à 100 % si un aliment est de saison. En revanche, si l’écart est supérieur à deux mois, on est fixé. Une fraise cueillie en France en novembre, par exemple, proviendra toujours d’une serre chauffée. |
Trois petits tours et puis s’en vont |
Manger de saison veut donc dire à la revoyure pour de nombreux aliments qui ne se cultivent plus en octobre ! (snif snif)
Il en va ainsi de : |
- L’aubergine. Légume du soleil par excellence, elle est cueillie avant maturité vers juillet et plantée en février ;
- Il existe plusieurs milliers de variétés de pommes. Il faudra dire au revoir à certaines, telle la fameuse “Delbarestivale” qui se consomme jusqu’à fin septembre. Vous savez, cette pomme rouge et jaune que l’on voit partout ! Eh bien, on la reverra en août prochain sur nos tartes ;
- Ciao les sardines ! L’eau se refroidissant, elles s’éloignent des côtes pour gagner le large afin de se reproduire de novembre à février ;
- N’oublions pas de finir les derniers fromages de chèvres qui nous passent sous le nez, c’est leur dernier mois d’excellence. Ils se dégustent du printemps à l'automne, car la période de lactation des chèvres s’étend de mars à octobre.
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Heureusement, ce n’est qu’un au revoir, car on retrouve plus tard dans l’année tous ces délices pour les papilles. Et Dieu merci, le mois d’octobre nous réserve de belles surprises culinaires qui nous réchaufferont les petons et le cœur. |
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Les fruits et légumes de saison en octobre, réalisé par l’équipe LundiCarotte. |
Le carrosse de cendrillon |
Les légumes phare en automne sont les cucurbitacées. La plus connue d’entre elles est la citrouille, vraie star d’ Halloween, qui doit son succès au conte irlandais Jack à la lanterne. |
Mais aujourd’hui, nous avions plutôt envie de mettre l’accent sur un légume oublié : la courge spaghetti. |
Sa principale richesse est qu’elle possède du bêtacarotène qui lui donne sa couleur jaune. Elle est en outre source de minéraux, d’oligo-éléments et de vitamines. |
Lors de l’achat, préférez une courge au pédoncule et à l’écorce fermes et vérifiez que les taches apparentes ne sont pas de la moisissure. |
Côté cuisine, il n’y a rien d’insurmontable, un bon couteau et une planche à découper feront l’affaire. L'idéal est de la couper grossièrement en quatre et de la faire cuire (au four, dans l'eau ou à la vapeur) pour détacher ensuite bien plus facilement la peau. Néanmoins, certaines courges peuvent parfaitement se cuisiner avec la peau. Pour la mise en pratique, nous vous avons dégoté deux recettes de courge spaghetti, une végé et une carni, de quoi vous mettre l’eau à la bouche. |
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C’est le temps des champs-mignons |
À nos paniers. Trois, deux, un. C’est parti pour la chasse aux champis ! Les sols des forêts en automne se tapissent de champignons sauvages. C’est le mois des cèpes et des bolets en tout genre, mais on trouve aussi des trompettes de la mort et des pieds-de-mouton. En octobre, c’est une farandole de petits chapeaux à un pied. Et on s’en régale. |
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Celui qui nous intéresse tout particulièrement est le cèpe ! Il fait partie de la famille des Boletus comestibles. Il existe quatre sortes de cèpes. Celui que nous recherchons en octobre est le cèpe des pins qui se récolte de fin juillet à novembre. On le trouve dans les sous-bois à proximité des grands arbres. |
Comme la plupart des champignons, le cèpe est très riche en eau et en fibres et son taux de protéines est plus important que les autres légumes frais. |
Lors de l’achat ou de la chasse aux cèpes, il faut bien observer le champignon. C’est la couleur du pied de ce champignon charnu qui indique sa comestibilité : s’il est blanc, c’est bon, s’il est coloré, attention, pas touche ! La couleur du chapeau doit être d’un brun uniforme et sans trou (signe qu’un animal l’a mangé). Son pied doit être solidement attaché au chapeau et sa taille moyenne. Les cèpes se conservent 48 heures maximum (ou bien se congèlent). Si vous avez des doutes sur votre récolte, vous pouvez les faire vérifier par votre pharmacien. |
Concernant la cuisine, il y a des recettes à gogo. Chez Lundicarotte, on les adore à la poêle chauffée au beurre et au persil pour les faire en omelette ou bien crus en salade ou encore en sauce champignon et crème pour les pâtes (excusez-nous, nous sommes actuellement en train de saliver). |
N’hésitez pas à lire notre article sur le champignons de Paris pour comprendre les enjeux écologiques de la consommation de champignons. |
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Le vent fera craquer les branches, octobre tiendra sa revanche |
Comment faire un article qui parle d’automne sans aborder la châtaigne ? C’est une vraie madeleine de Proust pour Laura D. de la Rédac’ qui les ramasse chaque automne et les cuit au feu de bois. |
Lorsque les feuilles des châtaigniers viennent à toucher le sol, c’est qu’il est temps de sortir son panier en osier pour la récolte des châtaignes. Il faut savoir qu’un arbre de belle taille peut produire jusqu’à 70 kg de châtaignes. |
La châtaigne se différencie du marron par sa bogue recouverte d’épines. Le marron, lui, n’est pas comestible : il est reconnaissable à sa bogue verte bosselée et épaisse. |
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Nombreuses sont les façons de déguster les châtaignes : en purée, en soupe, accompagnées d’une volaille ou nature. La version préférée de Laura D. : cuites au feu de bois avec une pointe de sel. |
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Cuisson des châtaignes au feu de bois, ne pas oublier d’éplucher avant de déguster. Jardinage LeMonde |
Idéalement, les châtaignes se font griller dans une cheminée pour qu’elles aient cette petite saveur de grillé. Dans ce cas, vous devez vous munir d’une poêle à trous avec un long manche dans laquelle vous les déposerez. Si vous n'avez pas de cheminée, utilisez votre four en les mettant sur la plaque durant 20 à 25 minutes à thermostat 6 ou 7. |
Enfin, la châtaigne est énergétique, puisqu’elle contient plus de 40 % de glucides (235 kcal/100 g). Elle est très riche en fibres et pauvre en protides, en matières grasses, en sodium et en cholestérol. La châtaigne moulue offre une alternative sans gluten à la farine classique. |
Le dindon de la farce |
Pour cette saison, l’une des viandes emblématiques est une volaille très appréciée des Américains à la fête de Thanksgiving, j’ai nommé la dinde. |
Tout d’abord, un peu d’histoire. L’introduction de la dinde en Europe remonte au XVe siècle, époque où Christophe Colomb la ramène d’Amérique. Les conquistadors espagnols auraient découvert la dinde au Mexique alors qu’ils se croyaient aux Indes. D’où sa première appellation de « poulet d’Inde », qui donnera ensuite « dinde ». |
En octobre et jusqu’à novembre, c’est la saison pour déguster de la dinde. Elle saura ravir vos papilles sous forme de rôti, d’escalope ou même entière. |
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La dinde est la viande la plus maigre. En moyenne, elle ne renferme pas plus de 2 g de lipides (10 fois moins que l’agneau) à condition de la manger sans la peau, bien entendu. Son apport calorique ne dépasse alors pas les 115 kcal/100 g, soit aussi peu que les poissons blancs. Maigre ne signifie pas dépourvue de qualités nutritives, bien au contraire : elle apporte des protéines et du magnésium. Par ailleurs, la dinde peut se targuer d'être aussi la viande du tonus, idéale pour les sportifs : sa teneur en vitamine B est très élevée. |
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N’hésitez pas à lire notre article sur le poulet pour comprendre les enjeux écologiques de la consommation de volailles. |
La Curé Nantais |
Nous finissons notre petite tour culinaire d’octobre avec un mets fort fondant : le fromage ! Mois d’excellence pour certains fromages fabriqués avec des laits d’estive (surfaces de pâturage pour l’alimentation estivale des troupeaux) tels le fromage de la vallée d’Abondance, dans les Alpes, ou bien le Cantal et le Saint-Nectaire, en Auvergne. Mais c’est surtout le début de la période des fromages fondus (mamma mia, ma che delicioso !), comme le célèbre Mont d’Or. |
Concentrons-nous sur un fromage automnal originaire des environs de Nantes : le Curé Nantais. C’est un fromage de lait de vache à pâte molle, à croûte lisse, de couleur jaune pâle/ocre, aux bords ronds et réguliers. Le Curé Nantais a la saveur prononcée typique des fromages de terroir. |
Minute histoire : la rencontre entre un agriculteur du pays, Pierre Hivert, et un ecclésiastique donna naissance à un fromage "Régal des Gourmets". Ce n’est que quelques années plus tard que ce fromage deviendra le "Curé Nantais", en hommage au saint homme. |
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Côté dégustation, on peut le consommer accompagné de vin blanc comme le muscadet ou le gros-plant et il se marie très bien avec des galettes bretonnes ou de la salade. Vous le retrouverez en fromagerie, en croisant les doigts pour que votre fromager le propose ! |
N’hésitez pas à lire notre article sur le fromage pour comprendre les enjeux écologiques de sa consommation. |
Astuces Carottes |
- Une autre manière de passer l’hiver est de penser aux conserves, par exemple en achetant des tomates en boîte ou en confectionnant ses propres conserves d’abricots ;
- Se rendre en forêt un dimanche pour aller cueillir les champignons et les châtaignes, rentrer, se faire une sauce d’automne du tonnerre pour ses pâtes, se mettre devant un super film et s’enrouler dans un plaid ;
- Une solution envisageable pour faire entrer des fruits et légumes de saison chez soi est de les commander via le site La ruche qui dit oui ou de s’inscrire aux paniers hebdomadaires d’une AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne) ;
- On vous laisse avec les fruits et légumes d’octobre, selon le calendrier de Greenpeace (PDF) (qui ne mentionne pas les produits exotiques).
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Notre article touche à sa fin. Merci pour votre lecture et à lundi prochain ;-) |
Avant de vous dire à la semaine prochaine, nous avons une seule petite question : suite à l'article de la semaine dernière sur le houmous, pensez-vous désormais le faire vous-même ? Si oui, cliquez ici, si non, cliquez là. Cela nous aidera à mesurer l’impact de nos articles sur votre quotidien. |
Laura Dumaine et Laura Larrive |
