Annonce évènement : le 24 mars, de 19 h 00 à 20 h 00, LundiCarotte convie ses lectrices et lecteurs à une soirée débat sur les sujets de l’éco-féminisme. Si ces sujets vous intéressent et que vous avez un point de vue à nous partager inscrivez-vous d’ores et déjà à cette soirée ici. Aaaah les masques ! En voilà un sujet que l’on retrouve sur toutes les bouches ! On ne se lasse pas de se demander quelle est la meilleure alternative. La Rédaction a voulu faire un état des lieux de la situation actuelle (celle-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom) afin de vous aider au mieux à choisir l’accessoire mode du moment. Attention ! Cet article est écrit au mois de mars. Nous ne saurions trop vous conseiller de vérifier que ces infos sont encore d’actualité au moment de votre lecture !

Faire tomber le masque

Le 15 mars 2021
Annonce évènement : le 24 mars, de 19 h 00 à 20 h 00, LundiCarotte convie ses lectrices et lecteurs à une soirée débat sur les sujets de l’éco-féminisme. Si ces sujets vous intéressent et que vous avez un point de vue à nous partager inscrivez-vous d’ores et déjà à cette soirée ici.
Aaaah les masques ! En voilà un sujet que l’on retrouve sur toutes les bouches ! On ne se lasse pas de se demander quelle est la meilleure alternative. La Rédaction a voulu faire un état des lieux de la situation actuelle (celle-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom) afin de vous aider au mieux à choisir l’accessoire mode du moment.
Attention ! Cet article est écrit au mois de mars. Nous ne saurions trop vous conseiller de vérifier que ces infos sont encore d’actualité au moment de votre lecture !
Vignette de l'article Faire tomber le masque

À vos masques, prêts, partez

Le masque chirurgical est composé d’un carré en fibres plastiques, d’une tige métallique et de deux élastiques fabriqués à partir de caoutchouc. Pour en savoir plus sur l’impact de la fabrication des masques, la rédac vous invite à lire l’article sur le plastique.
Justement ! Puisque nous parlons de la fabrication des masques, d’où proviennent-ils ?
Avant l’apparition du Coronavirus, la Chine produisait déjà une quantité importante de masques. Plus précisément, la moitié des masques vendus dans le monde en provenaient, soit plus de 20 millions par jour.
Premier pays à avoir su répondre à l’explosion de la demande, la Chine se retrouve aujourd’hui en surproduction de masques et certaines usines faisant faillite se voient contraintes de fermer leurs portes.
Désormais, le marché du masque ne leur est plus réservé et de nombreuses entreprises se sont lancées à leur tour. La France est passée en moins d’un an d’une production hebdomadaire de 3,5 millions à plus de 100 millions. En Europe, la production de masques est répartie entre quatre pays : la France, l’Allemagne, la Pologne et la République tchèque.

Le masque et la planète bleue

« Environ 75 % des déchets liés à la pandémie, dont les masques, se retrouvent dans les décharges ou dans les mers. »
Quand on se promène dans la rue, on en voit sur les visages, mais aussi souvent par terre… Et c’est tout le problème, puisqu’ils finissent par atterrir dans les océans. S’il peut sembler acquis pour certains de jeter ses déchets à la poubelle, ce n’est pas le cas de tout le monde et les masques ne font pas exception à ce comportement qui ne devrait pas exister. Les chercheurs estiment qu’environ 75 % des déchets liés à la pandémie, dont les masques, se retrouvent dans des décharges ou dans les mers.
Mais c’est après de nombreuses années que les conséquences vont réellement se faire sentir. Les fibres des masques en plastique - propylène - vont se dégrader en nanoparticules et vont largement se propager jusqu’à être avalées par les habitants marins, ce qui empêche par la suite la croissance et la reproduction de certains animaux, voire impacte leurs défenses immunitaires.
En intégrant la chaîne alimentaire, le plastique se retrouve in fine dans nos organismes. D’ici quelques décennies, on retrouvera donc des particules fines de masque dans notre corps.
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Les masques se retrouvent dans les mers
À ce phénomène s'ajoute le fait que les masques jouent le rôle d’éponges. Ils absorbent les produits chimiques et les perturbateurs endocriniens avec lesquels ils sont en contact. Et une fois dans l'océan, ils diffusent tout ce beau monde dans l’écosystème.
Les masques en tissu, quant à eux, se dégradent plus rapidement que les jetables, puisqu’ils sont biodégradables. Leur temps de dégradation est fortement lié au traitement du coton en amont, notamment au fait qu’il contiennne des biocides. Il est donc conseillé de privilégier les masques en tissu fabriqués à partir de coton biologique.

On fabrique des objets à partir de masques usagés

Pour faire face au nombre grandissant de déchets générés par les masques, la société française Plaxtil s’est lancée dans le réemploi en instaurant la première solution circulaire de recyclage de masques.
Pour ce faire, une cinquantaine de bornes de collecte ont été réparties dans toute l'agglomération de Châtellerault dans la Vienne. Le processus est le suivant : les masques récoltés sont placés en quarantaine avant d'intégrer le processus de fabrication, puis ils sont découpés au broyeur et sont décontaminés à l’aide d’ultraviolets qui suppriment toute trace de germes. Enfin, la matière première récupérée est pressée, puis chauffée afin d’obtenir un objet moulé.
L’usine Plaxil fabrique des bacs de rangement, des porte visières et autres accessoires moulés à partir de vos anciens masques. En août 2020, plus de 70 000 masques avaient déjà été recyclés ! Une belle initiative qui ne cesse de faire parler d’elle.
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Billes en matière "Plaxtil" prêtes à être moulées pour fabriquer de nouveaux objets - Crédit photo : Challenges

Bas les masques !

Catégorie 1 ou 2, FFP1, norme CE EN14683, tout ce charabia nous donne l’impression qu’il faut avoir fait une thèse en biologie moléculaire pour savoir porter un masque. Pas de panique ! La Rédac’ n’a pas encore obtenu son doctorat en physique quantique ou en chimie, mais elle s’est renseignée pour vous sur la façon de choisir son masque !
Il en existe plusieurs types, catégorisés eux-mêmes selon différents critères.
Il y a d’abord les masques médicaux, parmi lesquels on retrouve les masques chirurgicaux, classiquement bleus et blancs, les FFP1 et les FFP2 pour ne citer que ceux-là. S’il y a une diversité de masques, c’est pour une diversité d’usages.
L’efficacité des masques à usage médical est classée sur une échelle allant de la catégorie I (la plus faible) à la catégorie IIR, la plus efficace.
Pour les masques « grand public » en tissu, c’est l’inverse ! Les catégories 2 sont moins efficaces que les catégories 1. De plus, un logo a été créé par la Direction générale des armées (DGA), qui garantit la filtration après lavage. Cependant, ces masques ne peuvent être lavés indéfiniment, le nombre de lavages étant indiqué par le fabricant sur l’emballage.
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Comment bien choisir son masque ?

À vos masques et périls

Si à chaque jour suffit sa peine, à chaque jour suffit sa nouvelle réglementation concernant le port du masque.
D’après l’Organisation mondiale de la santé, l’OMS de son petit nom, les particuliers doivent privilégier les masques en tissu, surtout dans des situations à faible incidence de contamination, et laisser les masques chirurgicaux plus filtrants aux soignants et aux personnes à risque.
Cependant, face aux risques que constituent les variants, le Haut conseil de santé public a statué contre le port du masque « fait maison ». On laisse donc la machine à coudre de côté et on se rend en magasin (idéalement bio coopératif) pour acheter un masque lavable catégorie 1.

Cachez-moi ce sourire que je ne saurais voir

La Rédac’ ne vous apprend rien de nouveau quand elle vous dit que beaucoup de nos expressions faciales passent par le visage et qu’en cacher la moitié, c’est cacher la moitié des informations. Le masque personnifie la distanciation qui s'impose entre nous. Distanciation qui, d’abord physique, peut devenir psychique selon certains spécialistes.
Ne pas voir le sourire de la crémière est une chose, mais le masque représente également un véritable problème d’accessibilité aux personnes sourdes et malentendantes. Ces personnes sont déjà mises à l’écart dans l’espace public du fait de toutes les informations transmises oralement (klaxons, flash info de gare, etc.) et la langue des signes français (LSF) reste marginalement connue des personnes entendantes. Il existe pour cela des masques “inclusifs “, catégorie 1 (le Graal anti-amende !) qui protègent tout en permettant une meilleure accessibilité.
Retenez que “Merci” est un signe universel !
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Comment dire “Merci” en langue des signes ! - Crédit photo

Les Astuces de LundiCarotte

  • Il est conseillé de privilégier les masques en tissu fabriqués à partir de coton biologique et mieux encore, de les choisir produits en France ;
  • Pssst ! nous avons aussi écrit un article sur le gel hydroalcoolique ;
  • Respectez les recommandations du gouvernement ;
  • Souriez. Même sous le masque, un sourire fait toujours plaisir !
Et voilà ! L’article touche à sa fin. Toute la Rédac’ espère qu’il vous aura aidé à y voir plus clair et à passer le temps en attendant la réouverture des restaurants, cinémas, bals (masqués), etc.
Et n’oubliez pas : avancez masqués !
Pour rappel, une soirée débat sur l’écoféminisme se tiendra le 24 mars 2021, retrouvez toutes les informations dans l’introduction de cet article.
Laura Dumaine, Andréa Vieira et Margaux de Vassal
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