Hello ! Petit rappel : ce lundi (05/07/21), nous serons au bar The Frog & British Library 114 Avenue de France, 75013 Paris à 18 h 00. C’est l’occasion de se détendre autour d’une bière et de faire connaissance avec vous. Drapeau en berne pour la France cette semaine. Nous sommes éliminés par la Suisse de l’Euro 2020. La Rédac’ a du mal à raccrocher ses crampons et continue de se bousculer dans les gradins. Même si le football tend à moins galvaniser les foules, les médias étaient tous tournés vers la Sélection de Didier Deschamps, espérant la victoire. Quoi de mieux pour soutenir son équipe que d’arborer fièrement ses couleurs ? La pièce phare de cet été sera le maillot de foot, et on se l’arrache ! Plus d’un million de maillots français ont été vendus entre janvier 2018 et juin 2019. Cette année, c’est le maillot de Karim Benzema qui s’est hissé en tête des ventes dans les magasins. En 2018, on avait cherché la petite bête au ballon rond. Cette année, on remonte nos chaussettes et on vous dévoile tout sur le maillot !

Mouiller le maillot

Le 5 juillet 2021
Hello ! Petit rappel : ce lundi (05/07/21), nous serons au bar The Frog & British Library 114 Avenue de France, 75013 Paris à 18 h 00. C’est l’occasion de se détendre autour d’une bière et de faire connaissance avec vous.
Drapeau en berne pour la France cette semaine. Nous sommes éliminés par la Suisse de l’Euro 2020. La Rédac’ a du mal à raccrocher ses crampons et continue de se bousculer dans les gradins. Même si le football tend à moins galvaniser les foules, les médias étaient tous tournés vers la Sélection de Didier Deschamps, espérant la victoire.
Quoi de mieux pour soutenir son équipe que d’arborer fièrement ses couleurs ? La pièce phare de cet été sera le maillot de foot, et on se l’arrache ! Plus d’un million de maillots français ont été vendus entre janvier 2018 et juin 2019. Cette année, c’est le maillot de Karim Benzema qui s’est hissé en tête des ventes dans les magasins. En 2018, on avait cherché la petite bête au ballon rond. Cette année, on remonte nos chaussettes et on vous dévoile tout sur le maillot !
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Transfert de maillots, du joueur au supporter

Le maillot de football a depuis bien longtemps quitté l’enclave des stades pour être porté fièrement par les supporters. Pilier de l’économie des clubs, chaque nouveau lancement est attendu par les fans qui sont au rendez-vous. En effet, la vente de maillots, ça rapporte. Les marques les produisant (les équipementiers) doivent aux clubs une redevance afin de pouvoir exploiter les couleurs que s’arracheront les aficionados. De plus, le club gagne de l’argent également grâce aux fameux sponsors présents sur le maillot, aux côtés du blason de l’équipe. Le prix du maillot est donc réparti de la manière suivante :
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Répartition du prix d’un maillot - Crédit photo : LundiCarotte.fr

Les travailleurs sur la touche

Chaque année, la vente de produits dérivés du foot rapporte environ 17 milliards d’euros dans le monde. Cet argent tombe entre les mains des deux géants du marché : Nike et Adidas. Les deux géants du sport représentent à eux seuls 89 % des ventes. Mamma mia !
Un rapport de l’association Éthique sur l’étiquette, en 2018, explique que les deux marques ont triplé le montant de leurs contrats de sponsoring, préférant ainsi placer leur argent dans des clubs sportifs plutôt que d’augmenter les salaires des travailleurs. Salaires qui sont plus qu’en dessous des salaires minimums obligatoires. En effet, la part revenant aux travailleurs lors de la vente d’un maillot Nike de l’équipe de France est de 1 % du total, soit 85 centimes pour un maillot à 85 €. De plus, les marques entretiennent une politique de délocalisation vers des pays aux coûts de production moins onéreux. Elles ont retiré leurs usines de Chine (pays à la main-d’œuvre devenue trop chère par rapport à d’autres) pour en construire en Indonésie, au Vietnam et au Cambodge. De plus, les conditions de travail ne sont pas éthiques, entre l’exposition à des produits nocifs et des temps de travail millimétrés à la seconde près, créant un stress constant. C’est une réalité que l’on ne peut pas négliger ou mettre de côté.

Carton jaune pour le maillot pas vert

Les maillots de nos footballeurs sont composés de polyester. Apparu en France dans les années 1950, le polyester est toujours très utilisé dans l’industrie textile à ce jour. Il est un dérivé du pétrole, une énergie fossile non renouvelable et dont l’exploitation est nocive pour l’environnement. En 2014, la France en consommait 1 600 000 barils par jour.
Les agents chimiques utilisés lors de la fabrication du polyester, l’acide téréphtalique et l’éthylène glycol, entre autres utilisés comme composés antigel pour les voitures ou comme solvants pour les peintures, sont éliminés lors du lavage des fibres et rejetés dans les eaux usées, ce qui entraîne la pollution des milieux aquatiques, sans parler de l’impact sur la santé des ouvriers qui manipulent ces agents chimiques au quotidien.
Enfin, comme toutes les matières synthétiques, le polyester, lors de son lavage en machine, diffuse des microparticules de plastique constituant une pollution invisible à l'œil nu, mais bien réelle. Plus de 700 000 microfibres sont produites pour un cycle de lavage de 6 kg. On les retrouve mêlées aux sédiments des grands fonds marins où elles mettront des centaines, voire des milliers d’années à se dégrader. L’une des solutions actuellement étudiées est la pose de filtres dans les lave-linge, ceux-ci devront en être équipés d’ici 2025. Afin de limiter la dispersion des microparticules plastiques, pensez à laver votre linge à basse température et à éviter la lessive en poudre, plus abrasive que la lessive liquide.
Face à cet impact environnemental si négatif, de nombreuses marques tentent de trouver des alternatives.
« Les maillots des équipes professionnelles seront fabriqués en fibre de polyester recyclé, comme les maillots pour la saison prochaine », assure Benoît Ménard, le directeur marketing de Puma France. Cependant, cette initiative est assez décevante, puisque le polyester recyclé émet plus de microfibres que le polyester d’origine, ce qui nous laisse sceptiques.

Olé pour l’éco-supportérisme

L’arbitre a beaucoup avalé son sifflet ces dernières années, concernant la conscience écologique dans le monde du football. Ce milieu sportif est, chaque année, la cause de nombreux déchets et émissions de CO2. Pour vous donner une petite idée : le dernier Mondial de football aurait émis 2,8 millions de tonnes de CO2.
Nous n’allons pas vous faire une liste de tous les écarts écologiques liés au football, mais relevons qu’en France, selon la Fédération française du football, 100 millions de m3 d’eau seraient utilisés chaque année pour arroser et entretenir les 30 000 terrains de football en gazon naturel. Cela représente la consommation domestique de 2 millions de Français en un an. Par ailleurs, 3 millions de kilomètres sont parcourus chaque week-end par les clubs amateurs pour se rendre aux matchs et les clubs professionnels favorisent l’avion pour leurs déplacements.
Ces chiffres paraissent un peu inquiétants, mais les clubs s’engagent de plus en plus et de nombreuses initiatives voient le jour. Voici quelques exemples :
  • Le ministère des Sports, en partenariat avec l’ONG WWF France, a lancé la Charte des 15 engagements écoresponsables des organisateurs d’évènements sportifs. Vous pouvez la lire ici ;
  • Le PSG devient le premier club français à adhérer au programme des Nations unies “Sports for climate action” qui vise à atteindre les objectifs liés au changement climatique ;
  • Après son engagement dans le processus de labellisation de Fair play for planet, l’Olympique lyonnais a reçu la distinction de 2e niveau de FPFP et est certifié « Engagé ». Et ce, grâce à une amélioration du tri sélectif, une alimentation saine lors des événements et une consommation d’énergie produite sur le site de l’OL Vallée ;
  • Le projet Green foot est un concept fédérant tous les acteurs sportifs vers un objectif central : soutenir et encourager une prise de conscience et susciter des actions responsables par le biais de financements dans la transition énergétique.
C’est un bon début. Mais ces actions ne concernent que les acteurs internes du football. Certes, ce sont les fédérateurs de ce mouvement national, mais qu’en est-il des véritables acteurs du football ? Ceux qui font vivre, chanter, crier, gagner nos maillots bleus ? Les supporters, pardi ! Vous, supporters effrénés, pouvez devenir supporters engagés. J’ai nommé l’éco-supportérisme. Si vous modifiez vos habitudes, les répercussions positives pour l’environnement seront significatives. Le livre blanc créé par l’association Football écologie France explique en détail les enjeux et actions qui naissent au sein de la communauté au niveau écologique et social.
Voici quelques gestes et actions possibles :

Astuces carottes

  • Optez pour des maillots de foot, des baskets et des ballons d’occasion ;
  • Privilégiez l’achat d’un ballon éthique et responsable tel que celui de la marque nantaise Rebond ;
  • Il existe des baskets 100 % françaises de la marque Milémil, fabriquées avec du cuir français et doublées de coton biologique. Elles coûtent entre 150 € et 200 €. ;
  • Faites du covoiturage pour vous rendre aux matchs, accompagnés de personnes qui partagent la même passion ;
  • Un match zéro déchet est celui où l’on apporte son éco-cup. Pensez à bien utiliser les poubelles de tri pour le reste de vos déchets.
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La production des ballons classiques vs la production des ballons éthiques Rebond - Crédit photo : Rebond-Project
Avant de vous laisser réserver votre créneau de covoiturage pour voir votre équipe de foot locale, nous avons une seule mini-petite question : suite à l'article de la semaine dernière sur les moustiques, êtes-vous désormais plus favorable à l’utilisation de répulsifs plutôt que de les tuer ? Si oui, cliquez ici si non, cliquez . Cela nous aidera à mesurer l’impact de nos articles sur votre quotidien.
C’est fini pour nous cette semaine ! Contrairement à la France dans le championnat, on se revoit la semaine prochaine pour de nouvelles aventures !
Laura Dumaine, Laura Larrive et Andréa Vieira
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