La coupe est pleine

Le 29 janvier 2018

Chers lecteurs,

Suite à notre consultation de lundi dernier, vous aurez désormais le plaisir de retrouver LundiCarotte le matin à 8h30 ! Bonnes lectures.

Messieurs, pas de panique. Le sujet qui suit, à savoir la coupe menstruelle et les autres alternatives aux traditionnels tampons et serviettes, vient compléter et clôturer celui d’il y a exactement 28 jours.

Vignette de l'article La coupe est pleine

La coupe menstruelle, ou "cup" pour les intimes, est une petite coupelle en silicone qui se place dans le vagin pour recueillir le sang. Elle s’accroche aux parois vaginales par effet ventouse pour ne laisser passer aucune goutte. Son gros intérêt est d’être une alternative saine et écologique aux tampons et aux serviettes.

Question écologie, son gros point fort est d’être réutilisable pendant plus ou moins 5 ans, sous réserve de ne pas la perdre bien sûr. À raison de 22 tampons par cycle et 13 cycles par an, ce sont 1430 tampons - et leur emballage plastique - de moins dans sa poubelle. La plupart des coupes menstruelles sont en silicone, un dérivé du sable, recyclable et non-toxique pour la vie aquatique et terrestre. Bonus : la Luneale, la Dans ma culotte, et la Be'Cup sont fabriquées en France, avec des matières premières européennes.

La cup et notre santé

Pour la planète et pour votre santé, voici tout ce qu'une cup ne contient pas :

des produits réputés allergènes
des agents de blanchissement (dioxine) ou d’absorption
du bisphénol A, un perturbateur endocrinien que l’on retrouve dans les plastiques et qui affecte les intestins et la fertilité
des phtalates, une substance cancérigène que l’on retrouve dans les tampons et serviettes parfumés
du formaldéhyde, une substance cancérigène due au processus de fabrication (sauf un petit peu chez la LiliCup)

Deuxième point santé, comme elle n’absorbe rien, la cup induit moins de sécheresses et d’irritations que les tampons. Par ailleurs, elle induirait moins de micro-abrasions. Certaines femmes sujettes à des mycoses répétées disent ne plus en avoir lorsqu'elles utilisent la cup. Pour les rares cas d’allergies au silicone, il y a la MeLuna en TPE.

Attention, on peut tout de même être victime du très rare mais très dangereux Syndrome du Choc Toxique. Il est conseillé, comme pour les tampons, de ne pas prolonger le port d’une coupe menstruelle au-delà de 6 heures d’affilées sans la vider.

Cerise sur le gâteau, la cup est bonne pour le porte-monnaie. En effet, elle coûte autour de 30 euros, on peut donc espérer économiser près de 100 € en 5 ans de vie féminine. Pour celles - et ceux - à qui tout cela donne envie de franchir le pas, ce site donne des conseils tout à fait pratiques, notamment pour choisir un modèle et le prendre en main.

Note après de nombreux retours de lectrices : Attention aux possibles interférences entre cup et stérilet, aussi appelé DIU. Pour plus d'informations nous vous conseillons ce site, et bien sûr de contacter votre médecin traitant ou gynécologue, qui sera le plus à même de vous conseiller.

Il n'y en a pas que pour la cup

Si vous n'êtes pas convaincues par la cup et que vous êtes fâchées avec les tampons, vous serez peut-être intéressées par :

l’éponge menstruelle, une éponge de mer que l’on insère pour récupérer les flux. Avantage : produit naturel très doux et sans additifs.
pour celles qui préfèrent rester en surface il existe des très, très, très jolies serviettes hygiéniques réutilisables en tissu ! Concernant le lavage, il se passe en machine, en même temps que les vêtements.
la variante, la culotte menstruelle, avec des fibres d’aluminium pour plus d’absorption.
les serviettes hygiéniques en coton bio ! Quelques marques : Saforelle, Natracare, Organyc...

La palme verte revient à la rétention naturelle, ou "flux instinctif", sans aucune protection ! Apparemment certaines femmes arrivent à retenir leur sang par elle-même, en utilisant les muscles du périnée. Décidément, le corps humain n’a pas fini de nous en mettre plein les yeux.