Ce lundi, ou peut-être ce mardi si vous avez profité de cette belle journée de Noël pour laisser vos emails dans un coin, apprenez-en un peu plus sur le chemin parcouru par une bière avant de finir dans votre verre.

Et la bière fut

Le 25 décembre 2017
Ce lundi, ou peut-être ce mardi si vous avez profité de cette belle journée de Noël pour laisser vos emails dans un coin, apprenez-en un peu plus sur le chemin parcouru par une bière avant de finir dans votre verre.
Vignette de l'article Et la bière fut
La bière est une boisson vieille comme le monde constituée essentiellement d’eau, de malt, et de houblon. À 90% d’eau même, pour être précis. Pourtant, un litre de bière n'utilise pas 0,90 litre d’eau, mais plutôt 5 ou 6. C'est le procédé du brassage qui consomme autant d'eau. Et de manière générale, la rentabilité nutritive de la bière est assez mauvaise : beaucoup de ressources agricoles y passent pour un produit au final peu nourrissant.
Mais ça n’empêche pas d’avoir envie d’une bonne pinte de temps en temps, alors regardons comment limiter son empreinte environnementale au comptoir. Un des gros sujets, quand on parle de la bière, c’est le transport, qui représente la plus grosse partie des émissions polluantes. 32% des bières consommées en France proviennent d’au-delà de nos frontières.C'est bien dommage, et dans la mesure du possible, il vaut mieux boire des bières locales. En plus de révéler un terroir original et de faire vivre l’économie locale, la proximité géographique permet de faire de belles économies d’émissions de CO2.
Il existe plus de trois mille brasseries en France, alors nul doute que vous en trouverez une à votre pied et dans votre département. Vous pouvez regarder par ici pour savoir par laquelle commencer.
Mais alors quand on est au comptoir et qu'on n'a le choix qu'entre deux ou trois bières différentes, comment fait-on ? Bonne question. Il semblerait que la distribution par fût soit plus écologique que celle par bouteille. En Angleterre en tout cas, il faut compter 300 grammes de CO2 équivalent pour une pinte en pression contre 500 pour une bouteille. Et 900 pour une bière importée ! Pour mettre en perspective ces informations, une voiture individuelle émet environ 200 grammes de CO2 équivalent par kilomètre parcouru.
I have a dream ! One day, every bottle will come back at the brewery to be filled again ! Eh oui, tout le monde se demande pourquoi diable on n’arrive pas en France à mettre en place un système de consigne efficace. À en croire les observateurs, la raison est essentiellement politique, avec la volonté de rentabiliser l'investissement réalisé en matière d'infrastructures pour le recyclage (ne pas confondre : la consigne, qui consiste à laver puis re-remplir la bouteille - on appelle ça du réemploi -, et le recyclage, où on fond la bouteille pour la reformer et la remplir !). Maintenant qu’on sait ça, le mieux à faire est de recycler ses bouteilles en verre dans les poubelles dédiées.
Petit zoom sur les bières trappistes, identifiables par le label Authentic Trappist Product. Ce sont des bières brassées de manière traditionnelle par des moines dans des abbayes. Si beaucoup y voient un certain gage de qualité gustative, il faut aussi savoir que les bénéfices des ventes de ces bières sont alloués à la vie de l’abbaye ainsi qu'à des oeuvres caritatives.
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Comme pour chaque produit alimentaire, on rappelle la possibilité de trouver de la bière issue de l’agriculture biologique, qui garantit à peu de choses près l’absence de pesticides dans le houblon et dans le malt de votre verre.
Nous vous souhaitons encore une fois de joyeuses fêtes. Si par hasard vous allez prendre une petite bière trappiste ou brassée en bas de chez vous avec quelques copains, n’oubliez pas de leur parler de LundiCarotte ! À lundi prochain.
Gaëtan Morand et Théodore Fechner
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