Au travail, c'est un incontournable de la pause déj’ : j’ai nommé le sandwich. Bon, pratique et peu coûteux, le sandwich semble être une bonne option pour les personnes qui ne sont pas des adeptes de la gamelle. Dans cet article, nous étudions pour vous le sandwich froid selon sa provenance, sa composition et son prix. C’est parti !

Breaking bread

Le 11 janvier 2021
Au travail, c'est un incontournable de la pause déj’ : j’ai nommé le sandwich. Bon, pratique et peu coûteux, le sandwich semble être une bonne option pour les personnes qui ne sont pas des adeptes de la gamelle. Dans cet article, nous étudions pour vous le sandwich froid selon sa provenance, sa composition et son prix. C’est parti !
Vignette de l'article Breaking bread

Il était un sandwich…

La légende raconte que l’inventeur du mot sandwich est John Montagu, quatrième comte de Sandwich. On rapporte que le comte était un grand joueur. En 1762, alors pris par une longue partie de cartes, on lui apporta un aliment composé de deux tranches de pain, de viande froide, de fromage et de concombre : Montagu pouvait ainsi manger sans quitter la table de jeu ! Mais ceci se rapproche plus d'une histoire contée que de la réalité de l'époque, car, diplomate anglais, il ne devait pas avoir beaucoup de temps à consacrer au jeu. Si le comte aimait autant le sandwich, c’était pour sa praticité, car il avait pour habitude d’en manger à son bureau.
En France, le sandwich devient populaire dans les années 1930 surtout dans la classe ouvrière, à l'usine ou au bistrot après le travail du matin. Après la Seconde Guerre mondiale, sa consommation se généralise à toutes les classes sociales à la suite du boom économique où la dynamique du fast-food se développe.

Le déjeuner par excellence !

« En France, 76 sandwichs sont consommés par seconde. »
Le sandwich, c'est l'aliment du midi par excellence ! D'après les chiffres de LSA Conso, chaque jour en France et en moyenne, 6,55 millions sandwichs seraient consommés (soit 76 par seconde). En 2018, le jambon-beurre est le sandwich froid le plus vendu, avec 1,28 milliard d'unités par an en France.
Depuis quelques années, il représente 56 % des ventes de sandwichs froids, suivi par le sandwich mixte (jambon-fromage) et le crudités (en général, jambon-crudités).
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Le fameux jambon-beurre dans toute sa splendeur !

Tout est bon dans le sandwich ?

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’apport nutritionnel du sandwich industriel de 200 grammes reste correct, puisqu’il est composé de 12 % de matière grasse en moyenne : et que cela ne dépasse pas les recommandations de l’OMS.
Cependant, nous vous conseillons d’ouvrir l'œil en ce qui concerne sa composition. Elle se décline au dos du produit et reste assez difficile à décrypter, surtout lorsque certaines composantes nous sont inconnues. Par exemple, le pain : on a tendance à penser qu’il est essentiellement composé de farine, de levure, de sel et d’eau, mais ce n’est pas toujours le cas, on y trouve parfois plus de onze ingrédients, dont l’émulsifiant E471 : mono et diglycérides d'acides gras qui favorise les maladies intestinales et le diabète. Il est aussi préférable d’éviter le pain “façon brioché” qui contient plus de sucres et d’huiles que le pain de mie classique. Bien que vous choisissiez votre sandwich selon sa garniture, le choix du pain, qui en est sa principale composante, ne doit pas être laissé de côté.
Pour la garniture, il est mieux de privilégier des produits de première qualité, par exemple du jambon supérieur, des œufs ou du poisson issus de l'agriculture biologique, ou encore du tofu lactofermenté qui ne contiennent pas d’additifs comme l’E450, un arôme artificiel, et l’E250, un conservateur dont quatre substances sont classées cancérogènes. Ces aliments contiennent également des conservateurs.
Il y a de bons réflexes à acquérir pour choisir un sandwich industriel sain : dans le tableau nutritionnel (colonne pour 100 g), il faut qu’il y ait plus de protéines que de glucides - plus de 15 g de protéines par 100 g - et une teneur en sel peu élevée.
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Le sandwich, notre madeleine de Proust !
Rassurez-vous, il est encore possible de manger un sandwich sain, surtout si nous le faisons nous-même ou bien en s’assurant qu’il est composé de la manière suivante : des féculents (privilégier le pain complet, aux céréales ou au levain), des protéines (œufs bios, jambon supérieur...), des légumineuses (pois-chiches...) et un produit laitier ou une sauce à faible taux de matières grasses (avocat, huile d’olive, fromage frais, mozzarella...). À vos fourneaux !

Un ami de l’environnement ?

Maintenant que vous savez quels sont les sandwichs sains pour votre corps, voici ceux qui le sont pour notre belle planète ! On s’intéressera à l’impact du sandwich sur le climat, puisque c’est un enjeu majeur.
« La consommation annuelle de sandwich revient à utiliser 1,8 million de voitures durant une année. »
Avec 6,55 millions de sandwichs consommés par jour, l’empreinte carbone est importante : 1,97 million de tonnes de gaz à effet de serre émis. D’après des calculs effectués à partir des données de l’étude de l’Académie de Manchester, ce chiffre équivaut à l’usage annuel de 1,8 million de voitures. C’est beaucoup, mais pas de panique, on vous explique comment limiter tout ça dans les paragraphes suivants !

Toujours d’après l’Académie de Manchester, la garniture du sandwich influe considérablement sur l’aspect de sa durabilité. Si l’on demandait à la planète Terre quel sandwich elle préfère pour sa pause du midi, elle nous répondrait : un fromage-crudités fait maison ou, encore mieux, un sandwich aux légumes pour les plus végétaliens d’entre nous !
Il faudrait diminuer la quantité de viande et de fromage dans nos sandwichs. Ce serait faire d’une pierre deux coups : cela diminuerait l’empreinte carbone du sandwich et la quantité de calories ingérée.
Pour aller plus loin sur le sujet de la garniture, on vous invite à (re)découvrir nos articles sur la viande et sur le poisson. Et enfin, pour agrémenter votre succulent sandwich, n’oubliez pas de privilégier des crudités de saison.

Une fois le sandwich préparé, arrive la question de la conservation. S’il est fait maison, il se mange dans les 24 heures suivantes, il n’y a donc pas de réel impact sur l’environnement. C’est tout l’inverse lorsqu’on regarde les sandwichs industriels : ils voyagent jusqu’à leur lieu de vente, puis attendent patiemment d’être achetés.
Et tout cela sans compter les 2 000 tonnes de sandwichs jetés dans l’année parce qu’ils n’ont pas trouvé preneur.

S’il est parfois difficile de se motiver pour prendre le temps de préparer son sandwich avant de partir de la maison, pensez que vous réduirez ainsi de 50 % l’impact environnemental de votre pause déj’.

Alors, pensez-y, un sandwich bon pour le palais peut aussi être bon pour l’environnement !

Quid de l’emballage ?

Au sein de la Rédac', une question nous a traversé l'esprit : qu'en est-il de l'emballage des sandwichs ? Entre l’aluminium, le papier kraft ou le plastique, que choisir ?
Dans les supermarchés, les contenants des sandwichs industriels sont souvent en plastique (sachets, boîtes), sources de déchets, puisque mal recyclés en France et qu’ils ne sont pas recyclables à l'infini : le décyclage. L'emballage est à l'origine de presque 8,5 % de l'empreinte carbone totale d'un sandwich de supermarché !
Le papier kraft de la boulangerie est une alternative intéressante ! Il est fabriqué à partir de copeaux de bois provenant de la fabrication de meubles. En plus, il est totalement recyclable et biodégradable. Toutefois, quand le kraft est souillé, il est difficilement recyclable. En comparaison, ce papier produit moins de déchets que le plastique. Sa fabrication nécessite huit fois plus d'eau que le plastique et il émet une part importante de méthane, mais face au plastique, il reste cependant un bien meilleur emballage.
Pour le sandwich maison, il existe deux alternatives : la boîte en plastique (ou lunch box) et le papier aluminium. L'impact écologique des deux est limité : chacun présente ses avantages et ses inconvénients. Pour l'aluminium, il est nécessaire de privilégier des feuilles très peu épaisses et de prendre juste ce qu'il faut pour recouvrir les sandwichs, il est en partie recyclable. S'il n'est pas trop souillé, on peut aussi le réutiliser. Toutefois, la fabrication de l'aluminium nécessite l'extraction de minerais (non-renouvelables) et la filière de recyclage de l'aluminium n'est pas encore suffisamment élaborée pour gérer toute la filière. En ce qui concerne la lunch box, le souci vient plus du lavage qui nécessite de l’eau et de l’électricité si l’on utilise un lave-vaisselle et des produits de nettoyage qui ont un impact sur l'environnement et la santé. Une lunch box peut présenter aussi des nanoparticules de plastique. Il est intéressant de privilégier celles en inox, si possible. Ce type de boîte est donc meilleur qu'un emballage à usage unique.
Toutefois, une bonne alternative est d'utiliser des feuilles enduites de cire d'abeille, que l’on peut acheter dans le commerce. Cet emballage, en plus d'être simple d'utilisation, est réutilisable et on dit oui pour la planète.

Rédac’ Investigation !

À ce stade de notre enquête, une investigation s’impose ! Nous nous sommes rendus dans des grandes surfaces et boulangeries afin de faire un comparatif des offres de sandwichs.
Premier arrêt à la boulangerie, nous nous rendons dans une grande enseigne qui propose un large choix de sandwichs froids. La vendeuse accepte gentiment de répondre à nos questions et selon elle, il n’y a rien de mieux qu’un sandwich fait maison. Elle précise tout de même que la préparation en boulangerie est de bonne qualité. Le pain utilisé est préparé et cuit sur place et les ingrédients sont achetés par l’entreprise chez un grossiste (elle nous précise “Métro”, qui est un grossiste alimentaire). Il y a aussi toute une procédure à appliquer pour garantir la qualité et la fraîcheur des produits. Dans cette boulangerie, la vente de sandwichs constitue une part non négligeable du chiffre d'affaires, après les viennoiseries.
Puis, nous nous sommes rendus au supermarché (Carrefour), direction le rayon frais pour comparer l’offre des sandwichs industriels. Il est encore difficile de trouver des alternatives végétariennes. Pour cinq sandwichs classiques, on en trouve seulement un végétarien : fromage de chèvre et légumes grillés.
Nous avons fait le calcul carotte de la semaine pour connaître le prix des sandwichs selon les ingrédients et les quantités utilisées en fonction de leur provenance. Net avantage pour le sandwich fait maison !
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Tableau maison des comparatifs de prix

Les Astuces de LundiCarotte

  • Nutritivement, économiquement et écologiquement parlant, il vaut mieux privilégier le sandwich maison. Vous pouvez retrouver une très bonne recette ici ;
  • Éviter tous les emballages à usage unique, vous en trouvez très facilement des réutilisables, en cire d'abeille par exemple ici ; l’idéal est d'apporter votre propre contenant à la boulangerie.
  • Si vous optez pour des sandwichs industriels, faites bien attention aux étiquettes au dos pour voir leur composition.
On ne le répétera jamais assez : on est jamais mieux servi que par soi-même ! Nous espérons que l'article de la semaine vous a plu et vous suivra pour vos prochains déjeuners.
La Rédac’ reste à l’écoute et vous répond sur la boîte mail, mais aussi sur les réseaux. À la semaine prochaine !
Laura Dumaine, Margaux de Vassal et Clément Vadaine
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