Lundi matin, 7 heures, Alain DiCarotte se réveille comme une fleur. Pas de marguerite dans le macadam, mais pleins de questions. Alain a pris une bonne résolution pour cette rentrée : consommer plus durablement. Bien sûr, son premier réflexe a été de s’abonner à LundiCarotte, pour commencer chaque semaine en recevant nos articles dans sa boîte mail. Et cette semaine, c’est un article un peu particulier, car c’est une rétrospective. Une édition de nos meilleurs articles pour repartir du bon pied à la rentrée.

Un article maxi best of, s’il vous plaît. Et un Breizh Cola.

Le 6 septembre 2021
Lundi matin, 7 heures, Alain DiCarotte se réveille comme une fleur. Pas de marguerite dans le macadam, mais pleins de questions. Alain a pris une bonne résolution pour cette rentrée : consommer plus durablement. Bien sûr, son premier réflexe a été de s’abonner à LundiCarotte, pour commencer chaque semaine en recevant nos articles dans sa boîte mail.
Et cette semaine, c’est un article un peu particulier, car c’est une rétrospective. Une édition de nos meilleurs articles pour repartir du bon pied à la rentrée.
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Il est 7 heures du matin, faut s’réveiller

Monsieur DiCarotte est un homme qui aime les plaisirs simples. Rien de mieux que de commencer sa journée avec une tasse de café ou de thé pour se réveiller.
Alain en rêve : ne plus faire importer son café d’Amérique du Sud. Bémol : après l’été pluvieux passé en France, la culture locale de café semble bien compromise. En attendant le café tricolore, Alain a investi dans une cafetière italienne pour un café zéro déchet, fait avec du café de meilleure qualité, comme les cafés “pure origine”. En effet, la mention « pure origine » est non seulement gage de qualité, mais permet également d'identifier clairement la provenance du produit.
« En attendant, la filière du café fait encore vivre de nombreuses personnes sur notre planète. (...) Acheter équitable permet d'augmenter le prix que touchent les producteurs de café par kilogramme vendu. - LundiCarotte au sujet du café »
Alain entonne son nouveau credo, “Moins mais mieux,” tout en se délectant de son Arabica.
Pour Alain, le lundi, c’est café, mais le reste de la semaine, c’est thé et tisane, toujours portant la mention “pure origine”, afin d’optimiser son impact social et écologique.
« Si l’on se fie uniquement à l’impact carbone, le thé semble être un champion, puisque la majeure partie de son empreinte durant un cycle de vie vient de la manière dont l’on chauffe l’eau pour le faire infuser plus que de sa production et son transport. - LundiCarotte au sujet du thé »
Depuis la lecture de l’article de LundiCarotte sur le sujet, Alain a troqué le thé en sachets individuels pour le vrac.

Et tu frottes, frottes, frottes, ce shampoing qui te plaît

8 h 30. Pendant qu’Alain chantonne sous la douche et se trémousse, il ne pense pas à toute cette eau qui s’écoule. Pourtant, la douche est le poste de dépense d'eau le plus important d’un foyer, devant la vaisselle et la lessive.
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Crédit photo : be-troll.com
Sur le plan individuel, l’eau consacrée à la douche et au bain représente environ 40 % de notre consommation journalière : entre 60 et 80 litres. Si l’on détaille, une douche de 9 minutes consomme en moyenne 70 litres d’eau, contre 125 pour un bain (qui correspond à une douche de 16 minutes). Il est possible d’estimer combien d’eau vous consommez par jour sur ce site.
Pour limiter sa consommation d’eau, Alain utilise l’astuce d'éteindre le robinet lorsqu’il se savonne. (Sinon, faites comme Laura D. de la Rédac’, sortez de la douche après qu'une seule chanson soit passée. C’est un bon indicateur de temps, en général une chanson dure 3 à 4 minutes, on allie l’utile à l'agréable.)

Un kilomètre à pieds, est-ce que ça use vraiment les souliers ?

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Calcul effectué en g/CO2eq pour une personne sur une distance de 12 km. - Crédit photo : Ademe
Il est 9 heures 15. Pour se rendre à son bureau, Alain Dicarotte a une jolie auto, plus une moto, plus un vélo, bref, l’embarras du choix et c’est bien sa veine ! Il aime varier les plaisirs selon les jours, son humeur et la météo. La tempête à vélo, c’est assez contraignant. Mais existe-t-il un mode de déplacement meilleur que les autres ? Quand on s’y penche un peu (mais pas trop pour ne pas faire un soleil à vélo), voici ce que nous avons :
  • La voiture, qui est omniprésente dans le paysage urbain et génère plusieurs types de pollution : des GES (le total pour la voiture thermique s’élève à 22 t CO2eq contre 9 t pour la voiture électrique), l’émission de particules fines ou encore la pollution sonore ;
  • Le métro (qui date tout de même de 1900) s’étend sur plus de 340 km de rails en France (rien que ça). Il n’émet pas beaucoup de carbone, car pour une distance de 12 km parcourue par notre cher Alain, l’émission s’élève à 2,2 g/km de CO2. Il semble donc être un transport plutôt doux, voire soyeux. Le p’tit hic écologique provient des tickets, car chaque année, ce sont 500 millions de tickets en papier cartonné qui sont jetés. La guigne, mais heureusement, M’sieur Dicarotte possède un passe fait en plastique recyclé qu’il peut recharger à souhait !
  • Le vélo électrique est une mobilité douce très fonctionnelle, car il est plus rapide et moins épuisant que le vélo classique. Malheureusement, lui aussi a des tares, car sa construction émet 20 fois plus de carbone que celle d’un vélo classique, à cause de sa batterie. Selon le trajet, le vélo classique pourrait donc suffire pour aller travailler.
La conclusion d’Alain, après analyse de la météo (pas de tempête annoncée, ouf !), comme son humeur est au beau fixe, c’est de devenir altermobile et intermodal, c'est-à-dire de ne pas utiliser sa voiture pour les petits trajets et de combiner les différents transports doux pour se rendre au travail.

Quand est-ce qu’on arrive ?

En parlant de plaisir, Alain adore s’occuper dans les transports. Il a un smartphone sur lequel il écoute podcasts et musique, regarde des Ted Talks ou encore joue pour se divertir. Il est plus que jamais heureux de l’utiliser, car il vient de s’en acheter un reconditionné sur le site Recommerce ! Alain est aussi prudent quant au temps qu’il passe sur son écran et pour garder son attention au travail, il le met en mode avion après son trajet.
Pour écouter tout cela, Alain a besoin d’écouteurs. Or, ceux-ci requièrent beaucoup d’énergie pour leur construction et ne peuvent être intégralement recyclés. C’est pourquoi Alain écoute ses podcasts avec son casque circum-auriculaire (mes aïeux ! quel nom compliqué pour quelque chose de si agréable à porter, n’est ce pas ?) en bois reconditionné, meilleur pour son audition et l’environnement. Bingo !
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Différence entre casque audio circum, supra ou intra-auriculaire - Crédit photo : Comparatif des meilleurs casques audio
Quid du bouquin ? Alain lit son roman papier et regarde son voisin qui utilise une liseuse. “Pas mal, son truc !” se dit-il. Or, la production d’une liseuse génère plus de GES qu’un livre : 26,098 kg de CO2 contre 21 kg CO2. Alain en conclut que l’impact environnemental du livre papier est moins important que celui de la liseuse électronique. D'autant plus qu'il adore l'odeur du papier d'un nouveau livre a explorer.

Avoir du pain sur la planche

En arrivant au travail, Alain commence par consulter ses emails. 1,4 milliard de mails sont envoyés chaque jour en France, mais que se cache-t-il derrière les courriels d’Alain ?
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Crédit photo : LundiCarotte.fr
La boîte de Pandore :
  • L’envoi d’un email avec une pièce jointe = 0,4 g de CO2, soit un impact carbone très faible ;
  • Une fois le mail reçu, on n’a pas toujours le réflexe de le supprimer. Pas de panique : si garder ses mails ad vitam aeternam n’est pas conseillé (ni pour la planète, ni pour une ambiance feng shui dans la boîte mail), concernant le stockage, les émissions sont tout de même faibles. La suppression de 1 Go d’emails = un gain de 40 g de CO2 eq / an.
Finalement, l’impact des emails est-il exagéré ? Disons que c’est un peu l’arbre qui cache la forêt. L’élément le plus impactant est en fait la fabrication des équipements utilisateurs, responsables de 90 % des impacts d’un email, même s’il est stocké pendant 15 ans.
Tout ça amène Alain à se questionner sur les équipements numériques qu’il utilise tous les jours au travail. Surtout l’imprimante, qui d’ailleurs, est toujours en panne…
Tout d'abord, la fabrication d’une imprimante à jet d'encre émet 250 kg Eq. CO2 et demande 1 187 litres d'eau.
A cause de l'obsolescence programmée, la durée de vie des imprimantes serait volontairement réduite. Un rapport pointe du doigt les dérives des entreprises spécialisées. On y trouve un focus sur les cartouches : pour la majorité d’entre elles, vous recevez un message vous informant qu’elles sont vides alors qu'elles contiendraient encore entre 20 et 40 % d’encre. Évidemment, cette obsolescence programmée est néfaste pour le consommateur et l'environnement !
Alain en conclut, grâce à LundiCarotte, que les imprimantes et les cartouches d'encre sont une mine de soucis. Il réfléchit donc maintenant à la nécessité de chaque impression et se promet d’en acheter une d’occasion si par malheur la sienne venait à rendre l’âme, voire d’en partager une avec quelques-uns de ses voisins. Quitte à ce qu’elle s’use rapidement, autant ne pas encourager la production de ces mêmes machines !

Quand l’appétit va, tout va

Il se fait faim là, non ? Normal, il est midi et Alain DiCarotte est réglé comme un coucou suisse. Son ventre crie famine, mais malheur ! Il a oublié sa tambouille chez lui. OK, branle-bas de combat : il part à la recherche du meilleur repas sur le pouce.
Alain fait un état des lieux de la situation : accessibles à pied, il a le choix entre une supérette et une boulangerie, mais il vient de recevoir un mail d’une application de livraison à emporter : moins 10 % sur sa prochaine commande !
Premier arrêt : la supérette. Deux choix s’offrent à Alain : soit le fameux sandwich triangle, soit le plat à réchauffer, mais les deux présentent un inconvénient de taille : le suremballage. Comme il désire consommer de façon plus durable, il choisit autant que possible des produits en vrac afin d’éviter les déchets inutiles. Il ressort donc bredouille, mais toujours la faim au ventre.
Deuxième stop : la boulangerie. Un sandwich, rien de mieux pour manger vite et bien. En plus, cette fois-ci, pas d’emballages superficiels ! Mais pour un sandwich écologique, il faut trouver un sandwich végétarien et aux crudités de saison. Pas forcément aisé à trouver au pays du jambon beurre…
Il reste toujours à Alain la solution confortable : la livraison de repas. Ou comment manger gastro depuis son bureau. En plus, il a un code promo ! Certes, mais : est-ce qu'un code promo vaut la peine de dépenser non seulement de l’argent, mais en plus, de contribuer à la production de déchets tout en favorisant la précarité d’une profession ? Eh oui, Alain a fait ses devoirs et a lu attentivement toute l’enquête de LundiCarotte sur la livraison de repas et le résultat est peu reluisant.
Tout cela n’a pas suffi à nourrir Alain : le travail reprend dans 20 minutes et il a toujours faim. Suite au conseil de Sam DiCarotte, il va miser sur un assortiment de crudités en vrac de saison avec du pain et pour le dessert, rien de mieux qu’un carré de chocolat avec un fruit.

Eh oh, eh oh, on rentre du boulot

Alain, il est comme les sept nains, il est heureux de rentrer du boulot. Il est 19 heures lorsqu’il arrive en chantonnant sur son vélo ! Il appelle Sam Dicarotte, car ce soir, il a une grosse envie de bière entre copains. Or, en ouvrant la canette, il se demande s'il n’aurait pas dû prendre plutôt une bouteille ? Eh bien, à son plus grand étonnement, il découvre grâce à LundiCarotte que la canette est un choix plus écologique, car l’aluminium est plus facilement recyclable, car il pèse moins lourd que le verre et ne demande donc pas trop d’énergie. Alain est rassuré, il a bien fait d’acheter une bière locale et respectueuse des animaux (certaines marques utilisent de l’ichtyocolle, une colle à base de poissons, lors de l’étape de la filtration) qu’il a trouvée sur le site Barnivore. La prochaine fois, il prendra une bière en bouteille consignée, car c’est tout de même ce qu’il y a de mieux.
Il est 21 heures 30, Alain désire regarder une vidéo en streaming avant d’aller se coucher, mais ce n’est pas sans conséquences.
« Un utilisateur de Netflix génère 292 kg CO2eq par an, soit l’équivalent d’un aller-retour Paris Marseille en avion. »
Nom d’une pipe ! Face à ce constat, Alain décide de la regarder dans une résolution légèrement inférieure (afin de réduire la consommation d’énergie) et d’enregistrer à l’avance les vidéos qu’il est sûr de visionner. À 23 heures, Alain éteint ses écrans et commence un super livre qu’il vient de trouver. Encore une très bonne journée dans la vie d’une carotte responsable !
Il est 23 heures 30. Bonne nuit, Alain. Bonne nuit, les carottes. Faites de beaux rêves.
Et à bientôt pour le prochain article LundiCarotte !

Générique de fin ! (dans l’ordre d’apparition)

Avant de vous dire à la semaine prochaine, nous avons une seule petite question : suite à l'article de la semaine dernière sur le papier, ferez-vous dorénavant plus attention à votre consommation de papier (quantité, labels …) ? Si oui cliquez ici, si non cliquez Cela nous aidera à mesurer l’impact de nos articles sur votre quotidien.
Laura Dumaine, Laura Larrive et Andréa Vieira
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