Chiche ou pois chiche !

Le 27 septembre 2021

“Les Français consomment quatre fois moins de légumineuses que la moyenne mondiale”. Pourtant, elles ont tout à nous offrir. Riches en protéines, elles sont de bonnes alternatives aux protéines animales et elles sont aussi source d’énergie, apportant des vitamines B et des minéraux. Cependant, on nous dit dans l’oreillette que l’une d’elles a envahi nos apéritifs et pique-niques, c’est le pois chiche, et plus précisément le houmous, une préparation originaire du Proche-Orient à base de purée de pois chiches, qui est très tendance.

Le houmous possède de nombreux bienfaits grâce aux protéines qu’il fournit, aux micronutriments qu’il contient et à son apport en antioxydants.

Son premier composant est le pois chiche qui contient 17 à 23 % de protéines (au point qu’il permet de réduire la consommation de certains aliments tels que la viande !), il et source de 5 à 6 % de matières grasses, sensiblement plus que toutes les autres légumineuses à graines riches en amidon. Le bilan calorique est accentué lorsque les pois chiches sont préparés sous forme de houmous. Selon une nutritionniste, celui-ci comptabilise le même apport énergétique qu'un cheeseburger industriel : pour 100 grammes de houmous, on compte à peu près 280 à 300 calories (mais, comme dit le dicton, il ne faut pas abuser des bonnes choses !). Enfin, les fibres contenues dans les pois chiches favorisent le transit intestinal et éliminent les mauvaises toxines présentes dans l’organisme.

La graine de pois chiche est consommée sous différentes formes : soit cueillie avant maturité, en gousse ou écossée, soit à maturité en graine sèche. - Crédit photo : La bonne graine

Qu’en est-il de son impact environnemental ? La plante aime les sols secs, elle est donc peu gourmande en eau. Elle n’a pas besoin d’engrais, car en tant que légumineuse, elle fertilise naturellement les sols. Enfin, son aspect local est un plus : sa culture en France s’étendait sur 36 000 ha en 2019 contre 32 000 ha en 2018. On la cultive principalement dans le Midi-Pyrénées et le sud-est.

Zones de production du pois chiche en France - Crédit photo : Terres Univia

Le deuxième ingrédient du houmous est le tahini (purée de sésame), qui apporte des lipides et de la vitamine E. Il est notamment riche en protéines : on compte 25 g de protéines pour 100 g de tahin, soit autant que dans une côte de bœuf ! On peut l’acheter tout prêt ou le préparer soi-même en faisant griller des graines de sésame et en les passant ensuite au mixeur jusqu’à obtenir une purée épaisse, puis dans un tamis fin pour éliminer les fibres grossières. Côté culture, le sésame a du bon, on a observé qu’il améliorait le sol en l’ameublissant et en augmentant son pouvoir de rétention hydrique, ce qui augmente le rendement des plantes suivantes. De plus, sa racine produit un biocide naturel qui a pour effet de réduire les populations de nématodes qui s’attaquent aux racines du coton et de l’arachide. Après plusieurs recherches, nous n’avons pas trouvé plus d’informations sur l’impact écologique du sésame.

La plante du sésame - Crédit photo : Terres Univia

Le troisième ingrédient est l’ail qui est lui aussi un aliment riche en antioxydants et qui favorise la santé cardiovasculaire. Il est source de minéraux, il est antibactérien, c’est donc un ami des intestins et du cœur.

Le quatrième ingrédient est le jus de citron qui contient de la vitamine C.

Le cinquième ingrédient est l’huile d’olive qui (en quantité raisonnable) apporte de bons acides gras et dont les oméga-9 qui préviennent les maladies cardiovasculaires.

Enfin, on l'assaisonne selon son goût.

Le houmous est donc une alternative saine pour vos apéritifs et c’est délicieux.

Qu’en est-il de la fabrication de notre tartinade phare, star de nos soirées enflammées ?

Le houmous, star de nos apéritifs enflammés - [Crédit photo https://www.elle.fr/Elle-a-Table/Recettes-de-cuisine/Houmous-Thermomix-3645869 ]

Le marché mondial du houmous représentait 2 milliards $ en 2019 et il ne cesse de s’agrandir. Nous avons trouvé la face cachée du houmous dans une vidéo de Capital publiée le 26 juin 2020. Les journalistes y interrogent le directeur d’une usine de houmous. On y voit les pois chiches ensevelis sous la glace (leur recette contient 13 % d’eau contre 5 % chez un artisan français) et on les voit verser dessus des exhausteurs de goût (additifs alimentaires souvent chimiques), 20 % d’huile et 9 % de crème de sésame. Plus on ajoute de gras et d’exhausteurs de goût, plus les coûts de revient sont bas. Prenons l’exemple du houmous de la marque Monoprix : 1,65 €, plutôt bon pour être honnête, il a le goût de houmous, mais quand on regarde l’étiquette... en deuxième position arrive le fromage blanc (??), puis l’huile de colza et ensuite, une longue liste d’exhausteurs de goût finissant par un peu de sel. Nous sommes loin de la recette de base, n’est-ce pas ? Il est donc préférable de regarder la composition du houmous si l’on souhaite l’acheter tout fait.

Le houmous, un besoin vital (enfin presque). Hiérarchie des besoins de Maslow - Crédit photo

Le houmous fait maison a donc tout bon pour vous garantir un repas sain et savoureux ! Et parole de carotte, cela prend à peine dix minutes. Si vous avez envie de vous lancer dans sa préparation, voici nos recettes : celle conseillée par Aurélie, membre de Lundicarotte. Et celle de Laura.L, service civique, qui le fait à sa sauce : elle verse les pois chiches dans le blender, elle ajoute au pif le jus de citron, le sel, l’ail (beaucoup d’ail, car elle adore ça), du cumin, du curry, de l’huile d’olive et de l’huile de sésame. Elle mixe tout. Elle goûte et elle ajoute ce qui manque jusqu’à obtenir le goût et la texture idéale. Aucune règle. Tout est permis. Joie des papilles garanties !

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Laura Dumaine et Laura Larrive

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